mercredi 31 décembre 2014

2015 arrive - Review d'un an de blog

A mon tour de faire un petit tour d'horizon du blog ! Et j'ai intérêt à me dépêcher, 2015 c'est ce soir... Comme d'hab je m'y prends à la dernière minute pour faire les choses. Morue style ! Bref.


Premiers articles
2014 a commencé fort, je m'en suis rendu compte en regardant mes premiers articles publiés cette année. Et, coïncidence 'marrante', il s'agit de mes billets sur les conséquences de ma vie d'inadaptée sociale et le harcèlement scolaire (entre autres) dont j'ai été victime durant 9 ans.
Ça marque.
Et vu les merdes qui me sont tombées dessus en parallèle ou par la suite, j'ai un score de malchance qui crève le plafond.

D'un autre côté, ces merdes ont fait la personne que je suis. Je ne dirai jamais merci aux personnes ayant mal agi envers moi, je ne dirai jamais que je suis contente d'être passée par là. Mais force est de constater que tout ça m'a modelée d'une certaine manière, et je ne serais pas qui je suis actuellement sans tout ça. Bon, ça me fait des masses de boulets à devoir lâcher. Ça fait des choses à raconter. Ça rend plus sage ?

Quoi qu'il en soit, je suis plus ou moins contente du résultat que j'ai obtenu sur moi-même actuellement. Y'a encore beaucoup à revoir, à réparer, à remplacer... Ça viendra.

Une suite en échanges et en savons
La suite est déjà plus heureuse, avec des échanges avec ma NSP ou avec Bertille, et mes débuts en savonnerie.
La savonnerie, mon nouvel amour de cette année ! En faire m'a procuré beaucoup de joie, en partager le résultat encore plus ! Vous n'avez pas fini de recevoir des savons, mes ptits potes... Et, bon, faut bien avouer que je me suis bien améliorée par rapport à mes débuts foireux, où je faisais curer mes pains au réfrigérateur, alors qu'ils doivent reposer à température ambiante ! Heureusement, j'ai rencontré au fur et à mesure de l'année des personnes calées en la matière, qui m'ont beaucoup apporté - que ce soit techniquement ou humainement. Actuellement, certaines d'entre elles sont devenues très importantes pour moi, malgré la distance. Un jour, je pourrai leur dire en face que je les zaime. En face. Dans ta goule, toussa. Parce que rien ne remplace un hug avec des yeux mouillés (hein mon Namoureuse ? :p ).

Un intermède de concours ...
En avril, j'étais toute folle, et pour cause : j'avais remporté un concours du blog Démaquillages, dont le gros lot était un pack de plus de 800€ de produits de beauté conventionnels. La grande grande classe ! J'étais dingue, tu n'imagines pas. Moi qui ai toujours un manque de bol incroyable, on dirait que la Chance avait décidé de me rendre visite et de sourire. J'ai encore pas mal de ces produits dans mes placards, dont je n'ai pas encore fait de review, honte à moi. 

...et de gloubiboulga
La suite est un gloubiboulga de tests et recettes de tambouilles, d'analyses de compos de produits conventionnels, un Journal de Gueule un peu abandonné, une guerre contre les cheveux gras, et des analyses de gels douche pour bébés. Mine de rien, j'ai fait pas mal de trucs, dites donc. Venant d'une paresseuse ayant un baobab dans la main, c'est balèze mine de rien. Ouais, j'aime me lancer des fleurs, pi il faut bien de temps en temps


Du sexe et du genre
Enfin, la fin de l'année rime avec succès, visibilité et interrogations. En effet, l'article sur le nettoyage de la vulve et du vagin a eu (je ne sais toujours pas comment) un énorme succès. Il a fait presque doubler mes vues en quelques jours, un truc de fous. Grâce à lui, je suis suivie par énormément de gens, et autant ça me fait chaud au cœur, autant j'ai la pression pour trouver des thèmes qui plairont également.

De ce succès a découlé pas mal de questions, car des personnes ont été heurtées par mon article, et me l'ont signifié. Et, en effet, il existe des gens qui sont pourvus d'une vulve et d'un vagin, et qui ne se considèrent pas femme pour autant. Ça m'a fait énormément réfléchir, et je me suis jetée dans les questions sur le genre.

De ce fait, j'ai rencontré virtuellement encore des gens, très intéressants, très engagés ou très concernés par ce sujet. J'ai beaucoup appris grâce à eux, et je me dois de les remercier.

Conclusion
Au final, ce blog compile pas mal de choses, souvent très différentes. Et j'en suis assez contente, vu que je me considère depuis longtemps comme un diamant taillé avec mille et une facettes Ouais, un diamant !. Je compte continuer sur cette lancée. La cosmétique m'intéresse toujours autant, qu'elle soit trouvable en supermarché ou faite à la maison. Je tricote toujours quelques petites choses, je couds par moments, je bidouille... Mais je pense que la beauté sera toujours plus présente que le reste.

Mes philosophies seront toujours présentes, elles aussi, et je ferai en sorte que mes écrits soient le plus inclusifs possible. Vu mon histoire et vu mes yeux ouverts sur les minorités et leurs problèmes, je ne compte pas les refermer, mais au contraire continuer dans ma lancée, apprendre encore, écouter, changer.

Enfin, merci à tous d'être avec moi sur ce blog. A toi, poiscaille, à vous, chers lecteurs, merci à tous. Votre présence ici me touche, et j'espère continuer à vous intéresser à ma vie et mes expériences de Morue encore longtemps.

Je vous souhaite un très beau passage de l'An neuf.

dimanche 28 décembre 2014

Savon SAF citronné

Je ne fais plus beaucoup beaucoup de tambouilles ou de savons ces derniers jours. Cela dit, une de mes créations est sortie de cure, et après l'avoir testée je ne peux que dire une chose : je l'adore!

J'avais envie d'un savon aux senteurs de citron, ce qui ne court pas vraiment les rues dans le monde de la SAF. J'étais tombée (pensé-je) sur une chouette vidéo, mais ce n'était qu'un beau fail. Alors comme ça, pas moyen de faire un beau savon au citron ?

Heureusement, après quelques recherches et discussions, j'ai trouvé des pistes pour faire mon savon citronné. J'aime tellement les odeurs d'agrumes, je n'avais pas envie de m'en passer ! Je me suis lancée, et ce premier essai est une telle réussite que je referai cette recette à coup sûr !


Attention, ce savon contient des huiles essentielles à hauteur de 3%, et est donc à éviter pour les personnes sensibles, les femmes enceintes, etc.



Ma recette :
Hv Tournesol 22,7%
Hv Palme 27,3%

Hv Olive 22,7%
Hv Coco 22,7%
Hv Ricin 4,5%

Soude et eau à recalculer

Surgraissage à hauteur de 13%

Ajouts :

Argile bentonite 3%

Huile essentielle Citron 1%
Huile essentielle Citron vert 0,5%
Huile essentielle Litsée citronnée 2%

Les He sont dosées à 3% pour éviter qu'elles n'agressent la peau. Je voulais leur odeur, pas leurs vertus, donc pas besoin de les doser plus.
L'argile est ajoutée pour fixer les odeurs et parfums. Dans mon cas, j'ai utilisé de l'argile Bentonite, mais vous pouvez la remplacer par l'argile de votre choix (blanche, rose, jaune, etc).
Enfin, j'avais ajouté 30 gr de pulpe de noix de coco pour environ 800 gr de pâte, mais c'est totalement facultatif.

Dans le doute, j'avais saupoudré le savon de thé aux agrumes, mais c'est également facultatif.


Résultat ?

Un savon qui sent délicieusement bon le citron, même à sa base ! Sa couleur est très belle, et l'ajout du thé lui donne un air naturel et esthétique à la fois.
Sa mousse est fine, un peu huileuse mais avec une très bonne tenue, vite rincée. Un vrai bonheur pour la peau ! L'ajout de pulpe de noix de coco lui donne un petit côté exfoliant pas désagréable.

Seul souci : il a mis beaucoup de temps à durcir. Je l'ai démoulé un peu vite, et les morceaux (en plus d'être découpés n'importe comment - morue style) ont été abîmés au démoulage. Mais le résultat lui donne un air home made encore plus prononcé. La prochaine fois, je serai plus patiente.

J'espère que cette recette vous plaira autant qu'à moi.

vendredi 26 décembre 2014

Transidentité, transgenre - Voyage d'une idiote dans un monde transformé

Ce billet ne va pas être facile à écrire. Déjà maintenant, je sèche devant ma page blanche. La transidentité est un sujet qui m'a beaucoup, beaucoup fait réfléchir ces derniers jours.

Je veux écrire ce billet pour plusieurs raisons.
Parce que, me disant féministe, il est pour moi vital d'accepter et respecter tous et toutes.
Parce que, vu que je me dois de respecter tout le monde, et que je suis amenée à écrire sur des sujets comme le vagin, j'estime qu'il est de mon devoir d'essayer d'inclure le plus de monde possible dans mon discours.
Parce que j'ai été confrontée très récemment à des personnes mécontentes de mes formulations dans mon dernier article, et que j'ai réagi comme une grosse andouille.
Parce que, du coup, je suis en colère contre moi-même, et que je dois me foutre des baffes Ouais, en public c'est encore mieux, tu peux pas test
Parce que j'ai été d'un coup confrontée à la transphobie, et que ça m'a choquée plus que tout le reste.
Parce que j'ai envie de faire partager le début de mon voyage, et peut-être que ça aidera d'autres, ou que ça amènera à un débat intéressant. Ou pas.
Parce que je serai encore amenée à faire des textes neutres en formulation, et que ça frappera peut-être certains qui se demanderont pourquoi - c'est vrai que de base ici je cause plutôt savons et cosmétiques..

Bref, je veux écrire ce billet. Et ça ne sera pas facile.


Premiers contacts

Mon premier contact avec une personne trans, c'était il y a deux ans environ. J'étais allée voir un concert de mon Abeille, et on est rentrés en train avec deux de ses amis - dont l'un était trans.
J'ai vomi trois fois dans les toilettes durant le voyage. Faut dire que les trois bouteilles de Métrang qu'on a sifflées à quatre m'ont foutu bien la gerbe, en plus du roulis du train. Je suis rentrée complètement bourrée, disant au Cuisto 'Putaing, le vin blanc qu'on a bu, il m'a rendue malaaaaade'. Tu m'étonnes, quand tu connais pas le Métrang la pire des choses à faire est de le boire comme de l'eau. Bref, j'étais faite. Les autres aussi, faut dire. Pour le reste, on a causé de musique, de la vie, de trucs et d'autres... Je ne voyais pas l'intérêt d'aller faire chier un gars sur son identité de genre, même si c'était intriguant. Et puis, bon, après le Métrang, va discuter seulement de trucs sérieux. Mon premier contact a donc été une bête rencontre avec d'autres personnes. Normal, quoi.

Depuis, je n'ai pas vraiment eu de contacts avec des personnes ayant une identité trans. C'est seulement en écrivant mon article sur le vagin que je me suis rendu compte qu'il était temps que je prenne en considération une population d'habitude oubliée ou mise de côté.

Problème : je n'y connaissais pas grand chose, vu que j'étais toujours partie de la réflexion que tous et toutes doivent être respectés par moi (et vice-versa) et que s'ils se disent 'ajouter ici un adjectif quelconque' c'était de mon devoir de respecter ça, et d'agir comme si j'avais une personne humaine face à moi. A priori, si j'ai devant moi un asexuel, une personne trans, un.e homosexuel.le, un.e féministe, un noir, un blanc, je vois avant tout une personne, et les détails on s'en fout.
(Bon, il est clair que je ne suis pas aussi tolérante avec des gens prônant des idées de merde genre racisme, sexisme, etc.)

Du coup, quand les questions sur la transidentité sont arrivées dans mon esprit, je n'avais pas grand monde pour m'aider dans mes réflexions. Heureusement, Facebook est formidable, j'avais intégré un groupe de discussion féministe prenant en compte l'intersectionnalité. Certaines personnes m'ont fait voir les implications de la transidentité, que la notion de genre, de sexe, de biologie, d'identité ne sont pas si faciles que ça à appréhender. Moi, petite gonzesse bien enfoncée dans mon sexe et dans mon genre, je me suis soudain vue confrontée à un monde de possibles, que je n'avais jamais imaginés.


Premiers écueils

Une fois que j'ai décidé de réfléchir sur le sujet, je me suis rendu compte que j'en connaissais pas la queue d'un. On m'a donné à lire un beau blog bd sur le sujet (que je vous conseille), qui m'a ouvert les yeux sur beaucoup de choses que je pensais justes, alors que non. Finalement, la transidentité se révélait beaucoup plus complexe que je ne l'abordais de manière désinvolte. Et surtout, les personnes décrites avaient des histoires, des personnalités, des blessures différentes. Des gens, quoi. Mais comment appréhender tous ces vécus, lorsqu'on n'a comme référentiel qu'une vision binaire de l'identité de genre ? L'empathie est une chose, mais se mettre à la place de l'autre est un exercice mental difficile. Et, de toute manière, qu'on essaie de tout notre être ou non, quelqu'un qui ne vit pas ces situations ne pourra pas comprendre totalement ce que ça implique d'être trans. Ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas essayer, cela dit.

Pour beaucoup, pénis = masculin = garçon et vulve = féminin = fille. Parce que c'est comme ça. La biologie dit que. Pi de toute manière de quoi tu te plains, tu peux être un garçon dans ta tête même si t'as un corps de fille et on l'accepte, alors viens pas chouiner.
Dit comme ça, c'est révoltant. Et pourtant, beaucoup de personnes (non sensibilisées pour la plupart, et dont moi auparavant) ne verront pas le problème. Or, le problème est énorme, et j'imagine qu'il empoisonne la vie de beaucoup.

On dit souvent que le sexe n'est pas le genre, et c'est vrai. Une personne qu'on a assignée (c'est à dire étiquetée) homme à la naissance peut se rendre compte qu'elle est une femme à un moment de sa vie, et essayer d'arranger son environnement (ou elle-même) en fonction de cette identité. Il est alors de bon ton de parler de cette personne au féminin, si c'est ce qu'elle désire. Car, à partir du moment où une personne trans se déclare d'un genre ou d'un autre, il faut évidemment le prendre en compte, respecter son souhait et utiliser les pronoms préférés par cette personne.

Notre genre, on ne le décide pas, il s'impose à nous. Mais pour quelqu'un qui n'y connaît rien, comment comprendre que cet 'homme' est en fait une 'femme'  et qu'elle considère son corps, pourvu d'un pénis, comme un 'vrai corps de femme' ? Comment comprendre qu'une femme se sente femme, se revendique femme, et qu'elle considère son pénis comme féminin ? Lorsqu'on vit au pays de la bonne société cissexiste qu'est le nôtre, appréhender tout ça est parfois un sacré exercice mental pour qui ne s'est jamais remis en question, soi ou son genre.


Alors, voyons la célèbre citation que beaucoup de féministes connaissent : "On ne naît pas femme, on le devient".
Si on devient femme grâce à l'éducation qu'on nous donne, alors qu'est-on à la naissance ? Un individu neutre, tout simplement, qu'on revêt de jolis habits roses ou bleus selon qu'il possède une vulve ou un pénis. Le souci, c'est que ces habits roses ou bleus, on les impose au bébé. De plus, ces vêtements ne sont clairement pas neutres ; avoir un vêtement bleu veut dire qu'on vous considère comme un garçon.
Seulement, si on considère que le corps est neutre, le pénis ne peut être taxé de 'masculin', et la vulve de 'féminin', vu qu'il font partie du corps. Du coup, un pénis peut être féminin ou masculin, selon la volonté du bébé de se voir homme ou femme.

Au final, on se rend compte que les choses sont beaucoup plus simples lorsqu'on rend au corps sa neutralité. Si on considère que c'est la personne qui donne le genre qu'elle souhaite à son corps, ce serait beaucoup plus logique et facile pour tous. Une 'femme' à qui on enlève les seins, le vagin et/ou les ovaires serait toujours considérée comme une 'femme'. D'un autre côté, je trouve que le fait de voir en ses voisins un être humain avant un.e 'insérez ici un adjectif quelconque', ça éviterait pas mal de merdes. Bon, faut aller contre le cerveau qui catégorise naturellement, c'est vrai. Mais l'exercice mental en vaut la peine.


Jeux de mots, maux de je

Depuis que je discute avec des personnes trans, je me rend compte des difficultés pour rationaliser nos sentiments, nos ressentis. Les mots ont un poids, un passif qui donnent à beaucoup de phrases des connotations qu'on ne veut pas nécessairement. Ce sujet (comme d'autres, d'ailleurs) demande à chacun de choisir ses mots avec soin, pour pouvoir échanger sans juger ou reproduire la ségrégation dont sont victimes les personnes transgenre.

En effet, en tant que personne n'ayant pas remis son genre en question, j'ai eu du mal à me rendre compte que, même en respectant ces gens et en les considérant comme des humains, je suis malgré tout une privilégiée par rapport à eux. Personne ne va me cracher à la gueule parce que je me ressens femme. Or, les personnes trans doivent faire face à des réactions de rejet, des situations peu enviables, voire à des gens voulant les tabasser simplement parce qu'ils ont un genre différent de celui qu'on leur a imposé. En tant que femme, je suis dans la norme. Pas eux.


Et être hors normes, ça veut dire beaucoup de choses. Ça a beaucoup plus de conséquences qu'on ne le pense, dans notre belle société qui prône l'apparence. C'est pourquoi je pense que, de voir les questionnements d'identité, pouvoir y répondre et les accepter est indispensable. Les personnes non concernées par ces problèmes devraient y être sensibilisées, parce que, si être femme ne vient pas de soi ni de la naissance mais bien de notre éducation, nous sommes tous concernés.

Mais surtout, il est indispensable de laisser parler les concernés. Je suis un mauvais porte-parole pour les personnes trans, et je ne me revendique pas comme telle. J'ai encore beaucoup à apprendre, à appréhender, à comprendre. Je voulais simplement faire profiter mes lecteurs de mon parcours de réflexion. Le chemin est encore long, et je ne comprendrai peut-être jamais certaines choses. Je fais et ferai encore des erreurs, utiliserai un terme plutôt qu'un autre, ou aurai des réactions débiles parce que je me suis levée du pied gauche. C'est pas grave. On est tous faillibles, après tout. Le plus important, c'est de faire amende honorable, et de continuer à avancer ensemble. Parce que nous sommes tous différents, et ça vaut le coup de le partager.



Pour en savoir plus, je vous conseille ces liens :
Assignée garçon, blog bd (FR)
Ça fait genre, blog (FR)
Genres pluriels, site (FR)
L'Observatoire des transidentités, site (FR)






NOTE :
Ce billet est mon parcours de réflexion personnel. Je ne veux choquer ou heurter personne dans ce texte. Si c'est le cas, ou si vous remarquez que j'utilise un vocable erroné, une formulation bancale, une faute de frappe, un raisonnement à la mords-moi-le-nœud, vous pouvez bien sûr m'en faire part. Je rectifierai en fonction.
Je suis bien sûr ouverte à discuter sur le sujet, mais gardez à l'esprit que, même si je peux modérer les commentaires, cet endroit n'est pas du tout à considérer comme safe. Ce qui ne veut pas dire, bien sûr, que les commentaires agressifs ou choquants seront acceptés et validés. 

samedi 13 décembre 2014

Comment et pourquoi je ne me lave plus le vagin et la vulve

TRIGGER WARNING
Cet article peut heurter la sensibilité de ceuxlles qui ne sont pas à l'aise avec leur corps,
ou avec des mots du dictionnaire tels que vagin, vulve, pénis, poil, masturbation, etc.


Salut Poiscaille.

Que tu sois de passage sur ce blog ou un.e fidèle lecteur.trice, je suis sûre que tu ne t'attendais pas à lire le témoignage d'une personne qui ne se lave plus les parties génitales. Mais comment en suis-je arrivée là ? que tu te demandes certainement, un peu dégoûté.e. Pour le savoir il me faut faire un tour d'horizon sur la vulve, ce grand tabou inconnu.


Le tabou de la vulve

Le sexe, c'est tabou. Un pénis est tabou, du coup. Mais dans l'histoire, la vulve n'est pas seulement un tabou : elle est complètement oubliée. C'est un peu comme si elle n'existait pas. Malgré les montées de féminisme qu'on voit à gauche et à droite, la vulve est une zone vierge, comme un Triangle des Bermudes (arh, arh). Beaucoup de gens l'ignorent, volontairement ou non. Les règles commencent à faire parler d'elles, timidement. On commence à les considérer autrement que comme un truc impur et sale qui pue le métal. 

Les représentations des attributs sexuels sont toujours idéalisées. Du coup, que ce soit dans des pubs pour de la lingerie ou dans du porno, les seins et la vulve (et le pénis) seront toujours retouchés. Poils ou pas, la forme de ces sexes est parfaite. Pas de grosses lèvres qui se barrent comme un bec de canard, pas de petites lèvres distordues qui dépassent, pas de lèvre plus grosse que l'autre...
Bref, en un mot comme en cent ; la vulve est tellement idéalisée que personne ne peut s'y identifier. Et bien sûr, c'est la même chose pour les seins.

Actuellement, l'éducation que l'on donne aux petites filles* est sans équivoque : ton corps change, tu peux le constater. Mais ne joue pas avec tout ça, c'est réservé aux garçons. De fait, selon les sondages sur le sujet, la population masculine se masturbe beaucoup plus que la population féminine ! Tout cela influe sur le comportement des femmes* par rapport à leurs parties génitales. On ne connait pas cette zone, parce qu'on nous a donné le minimum vital d'informations. Beaucoup ne s'y intéressent pas car on leur a dit que le sexe c'est mal surtout pour les filles. Peu de personnes, dans leur vie, ont pris un miroir pour s'observer la vulve. Peu de personnes connaissent les différentes zones et fonction de celle-ci. Moi-même, jusqu'à il y a peu, j'ignorais la différence entre vulve et vagin.
*Je parle ici de 'petites filles' et autres car c'est la position de la société envers les individus ayant une vulve

Il est temps pour les porteur.euses de vulve de nous réapproprier notre corps dans son ensemble. Il est temps de nous observer, de nous intéresser, de nous connaître. Sans cela, pas de vraie libération sexuelle. Pas de liberté tout court ! Alors, allons-y pour un mini cours d'anatomie. Je vous invite à prendre votre miroir de poche.


Qu'est-ce qu'une vulve ?

La vulve désigne le sexe dans son ensemble. Il se compose de différentes parties ; notamment les grandes et petites lèvres, qui enserrent l'entrée du vagin, le clitoris et le méat urinaire. Voilà pour ce qui est externe.
La vulve est le siège de diverses sécrétions corporelles, comme l'urine, les règles ou les pertes blanches. Mais une vulve peut aussi suinter des sécrétions cutanées ou du sébum !
C'est à l'intérieur que l'on retrouve le vagin, qui est le conduit reliant la vulve au col de l'utérus. Le vagin n'est pas très long, environ 8 cm seulement. Avec le clitoris et le pénis, il est une des zones du corps les plus stimulées durant les rapports sexuels.
La vulve et le vagin ont en général un pH de 4 - 4,5 grâce aux lactobacilles qui produisent de l'acide en synthétisant le glycogène présent dans le col. Cette acidité permet de protéger la vulve et le vagin des attaques extérieures (sauf du Candida Albicans, friand des milieux acides). Mais le pH de la vulve change ! Non seulement il est différent dans le vagin (entre 3,8 et 4,5) et dans la vulve (de 4 à 7), mais en plus, selon l'âge ou les maladies le pH varie ! Il peut monter à 6 durant les règles, ou descendre sous 4,5 en cas de mycose vaginale. A la ménopause, le pH est différent également, et peut aller jusqu'à 7 ! Il est donc très important de respecter ce pH, lié aux lactobacilles.

La vulve est donc pourvue d'une flore vaginale très fragile. Un rien peut la déstabiliser, faire varier le pH, et donc être vulnérable aux attaques extérieures (mycoses, bactéries, etc). La prise de pilule a une incidence sur cette balance en modifiant l'équilibre de cette flore, ce qui rend la vulve plus sensible aux infections.

La vulve et le vagin possèdent leurs propres systèmes de nettoyage. Les sécrétions vaginales, ou 'pertes blanches', sont le résultat d'une desquamation du vagin, qui se débarrasse de ses cellules mortes sur ses parois. Leur consistance peut être mousseuse, filante, glaireuse, et la couleur varie du blanc au jaunâtre. Le smegma, lui, est une substance blanche composée de cellules mortes, de sécrétions cutanées, d'eau et de bactéries naturelles. Il sert à nettoyer et lubrifier la vulve, et apparaît au bout de 36 heures environ après le dernier lavage.

Le vagin et la vulve sont donc pensés pour être autonomes en terme de propreté (ou presque). Leur nature fragile ne demande qu'un nettoyage à l'eau chaude pour bien fonctionner. Et pourtant, certaines marques de nettoyants intimes n'hésitent pas à accumuler les approximations et les mensonges pour revendre leur came. Résultat, certain.e.s sont persuadées qu'une vulve sent mauvais, est sale et qu'il est indispensable de la nettoyer au karcher. Il est temps de déconstruire ces mythes. Accrochez-vous à votre slip, certains sont dans l'inconscient collectif depuis tellement longtemps qu'il peut être dur de s'en défaire !



Pourquoi lâcher son nettoyant intime

Première chose, une vulve ne sent pas mauvais ! Chacune a son odeur corporelle, et certaines seront peut-être plus prononcées que d'autres. Mais une vulve saine ne sent pas grand chose ! D'ailleurs, une odeur désagréable est synonyme de maladie. Or, le savon masque ces odeurs annonciatrices de problème. Du coup, on va moins vite chez le gynéco pour faire un bilan et se faire soigner. Ce qui laisse le temps au problème de bien s'enraciner.

Deuxième chose, le pH de la vulve, on l'a vu, est changeant selon les périodes. Or, le savon n'est pas acide mais basique (par exemple, Saforelle se vante d'avoir un pH de 8 pour ses produits) ! Pourquoi flinguer sa flore intime avec une base en nettoyage quotidien, alors qu'elle ne demande que de l'acidité ? On ne me fera pas croire que mélanger une base à un acide ne fout pas le brin dans tout ça. C'est un non sens total.

Conclusion : le savon, à moins d'avoir des problèmes d'ordre médical, est totalement dispensable, voire dangereux pour la flore intime. Il dérègle l'acidité de la zone, perturbe l'équilibre naturel, empêche de sentir les signes d'infection... Bref, il est inutile. Les vendeurs de ce genre de produits, ayant tout intérêt à les vendre, ont fait de la pub pour faire croire que c'était indispensable. Et pourtant, tout ce que demande la vulve, c'est un simple nettoyage quotidien avec de l'eau chaude. Et c'est tout !

Et le respect dans tout ça ? Et la sexualité ?



Beaucoup de gens font l'amalgame poils = sale/paresseuse/négligée.
Ce genre de pensée me donne un peu envie de donner des claques. Poiscaille, les poils, comme les cheveux, ça se lave. Au savon, au shampoo ou à l'eau, comme vous voulez. De plus en plus de gens arrêtent de se raser ou de s'épiler. Par flemme. Parce que c'est l'hiver. Parce que y'a pas le budget. Parce qu'on a pas envie.
Et au final, peu importe la raison : chacun.e fait ce qui lui plait. Mais ce n'est pas parce qu'on est poilu.e qu'on ne se lave plus ! Bien au contraire.

Personnellement, je suis poilue, et je vois les ravages des épilations passées. Les poils repoussent plus long, plus dru Bon c'est une légende urbaine, d'accooord. Du coup, j'ai une jolie toison toute douce et bouclée. J'ai décidé d'arrêter de m'emmerder à claquer mon fric que je n'ai pas dans des instituts de beauté convenue. La beauté des magazines, ça fait longtemps que je n'y crois plus, et que je sais que je ne ressemblerai jamais à ça. Alors autant que je trouve ma beauté à moi, dans le respect de mon corps et de mes envies. Je n'autoriserai personne à m'imposer ses vues sur ce sujet. Parce que la beauté, c'est subjectif. Et on peut toujours changer d'avis.

Concernant le respect de mes partenaires en sexe, ben c'est tout pareil.
Bon, j'avoue, y'a encore des moments où je suis gênée de cette touffe de poils. La dernière fois que mon Cuisto a voulu s'y pencher, voilà ce qu'il s'est passé:
- 'fais gaffe, c'est la jungle là-dessous - haha'
- 'je m'en fous'
Et on a fait notre affaire.
Les amis, c'est un énorme scoop : on peut n'en avoir rien à cirer des poils ! Les croyances que 'c'est saaaale', qu''une fâme est obligée de s'épiler pour son mâri' ne sont que des conventions issues de notre société, d'une idée de la beauté parfaite, et ça pue du slip. Poils ou pas, si les deux partenaires ont envie de s'amuser, ils le feront, et c'est pas une touffe qui va les arrêter !

Mais j'ai voulu creuser le sujet tu me connais poiscaille et j'ai demandé au Cuisto s'il était arrivé qu'une odeur venant de ma vulve le dérange. Réponse : non. Je te laisse tirer toi-même les conclusions qui s'imposent.

Nettoyage intime, mode d'emploi

Mais donc, comment bien se laver la vulve et le vagin lorsqu'on n'a pas de problème médical ?
Déjà, on ne s'occupe QUE de la vulve. Le vagin, à l'intérieur, a son système de nettoyage, et il n'a PAS besoin qu'on l'aide ! Oublie donc les douches vaginales, l'eau savonneuse ou non à injecter à la seringue, RIEN ne doit entrer dans le vagin.

Pour la vulve, la méthode est très simple : lors de ta douche quotidienne, pas besoin de bouger le pommeau de douche pour faire un effet karcher. C'est ton corps, c'est une zone sensible, arrête de la considérer comme un truc à nettoyer au papier de verre... Après t'être lavé les mains au savon et rincées, mets simplement ta vulve dans le jet d'eau, ouvre les grandes et petites lèvres, et frotte à la main de haut en bas. Et c'est fini. Pas besoin d'en faire trop.
Bien sûr, si les poils sont nettoyés au savon (ce qui est dispensable, de l'eau chaude peut très bien suffire), pas besoin de faire entrer les bulles dans la vulve. Une fois ta douche terminée, sèche-toi, et file faire ta vie.

Pas besoin non plus de savon lors des règles. Bon, c'est moins facile psychologiquement, c'est certain. Mais encore une fois, l'eau chaude, passée gentiment entre les lèvres - et pas dans le vagin - suffit pour garantir une hygiène saine.

Et pour finir...

Pour les non-convaincu.e.s, j'ai analysé différents nettoyants intimes. L'INCI parle de lui-même.
  • A-Derma Derm'intim, Gel de toilette apaisant
Ce qu'en dit la marque : "Ce Gel de toilette protecteur, au pH de 5,5, nettoie en douceur tout en favorisant la protection des muqueuses sensibles. Sa composition naturelle à l'extrait d'avoine Rhealba® apaise et protège la peau."

INCI : Introuvable sur leur site.
AquaDisodium CocoamphodiacetatePolysorbate 20Sodium Laureth SulfatePEG-120 Methyl GlucoseDioleateAvena Sativa (Oat) Kernel ExtractCeteareth-60 Myristyl GlycolGlycerinGlycinePEG-7 Glyceryl Cocoate, Butylparaben, Disodium EDTAParfum (Fragrance), Glycol PalmitateGlycol StearateLactic AcidMethylparabenPhenoxyethanolPropylparaben.

Conclusion : 'Composition naturelle'. Ben tiens. Ici, on est en plein greenwashing. Pratiquement rien, à part leur foutu extrait d'avoine certifié, n'est naturel, sain ou non polluant. C'est du foutage de gueule. Ce produit, c'est la fête aux PEGs, Parabens, EDTA et autres. Dire aux gens de se le tartiner sur le corps, c'est déjà horrible. Alors sur la vulve... Fuis ce produit et toute sa gamme !
  • Cadum Gel Apaisant Toilette intime Muqueuses sensibles
Ce qu'en dit la marque : "Cadum innove en créant Cadum Soin Intime Gel Lavant Apaisant à 99% d’origine naturelle et certifié Bio. Conçue pour les muqueuses sensibles, sa formule au pH vulvo-vaginal (5.2) est composée d’ingrédients bio reconnus pour leurs vertus hydratantes* et apaisantes. Elle respecte et nettoie en douceur. Son parfum naturel apporte une sensation de fraîcheur et de confort."

INCI : Introuvable sur leur site.
Aqua (Water), Aloe Barbadensis Leaf Juice*GlycerinAmmonium Lauryl Sulfate, Cocamidopropyl Bétaine, Coco-glucoside, Prunus Dulcis Amygdalus Dulcis Oil (Sweet Almond oil)*, Maris Aqua (See Water), Yaccihium Macrocarpon Fruit Extract (Cranberry Fruit Extract)*, Parfum (Fragrance)Citric AcidSodium BenzoateBenzoic Acid, Benzyl AlcoholSodium Chloride, Linalool.
*ingrédients issus de l'agriculture biologique

Conclusion : Cadum fait ici un bel effort, avec un produit certifié bio. C'est vraiment dommage que cette belle compo soit gâchée par l'ALS, un tensioactif irritant. Concernant le parfum, il n'est pas dit qu'il est d'origine naturel, donc il est potentiellement allergène. Je ne le recommande pas, bien évidemment, ni pour le corps ni pour le nettoyage intime. Dommage, sans l'ALS cette compo aurait été vraiment intéressante.
  • Cattier Gynéa Soin Douceur
Ce qu'en dit la marque : "Un produit sans savon, ultra-doux, qui respecte la sensibilité des muqueuses. Grâce à sa formule au pH équilibré, il nettoie en douceur et assure une protection optimale tout en respectant l’équilibre intime. Enrichi en extrait de fleur de calendula, en huile essentielle de géranium et en extrait de bleuet, il apaise et adoucit tout en prévenant les irritations et sensations d’inconfort. Il s’utilise quotidiennement, aussi souvent que souhaité, même dans les périodes de plus grande sensibilité (grossesse, irritations…)."

INCI : Introuvable sur leur site.
Aqua, Centaurea Cyanus Flower Water*, Sodium Coco-Glucoside Tartrate, Cocamidopropyl Betaïne, Calendula Officinalis Extract*, Glycerin*, Pelargonium Graveolens Oil*Sodium Benzoate, Potassium SorbateBenzyl AlcoholCitric AcidCitronellol, Geraniol.
* Ingrédients issus de l’agriculture biologique
Produit certifié Ecocert

Conclusion : Si je devais vraiment te conseiller un savon, ce serait celui-ci. Il est parfait pour la toilette du corps et des mains. Cela dit, je te déconseille de te laver la vulve au savon. Je ne connais pas le pH de ce produit, mais il tourne vraisemblablement autour de 7, ce qui n'est pas assez acide. Si tu l'as dans ta salle de bain, utilise-le pour le corps, ta peau te dira merci.
  • Melvita Gel hygiène intime
Ce qu'en dit la marque : "Frais et délicatement parfumé, ce soin intime assure une parfaite hygiène quotidienne en préservant la sensibilité des muqueuses et l’équilibre de la flore. Réalisé à l’aide d’une base végétale moussante très douce, il marie les vertus purifiantes ducranberry et de l’acide lactique de sucres à l’action adoucissante et protectrice de l’hibiscuset de la mauve."

INCI : Trouvable sur leur site.
Aqua [Water], Glycerin, Decyl Glucoside, Caprylyl/Capryl Glucoside, Disodium Cocoyl Glutamate, Coco-Betaine, Maris Aqua [Sea Water], Sodium Lauryl Glucose Carboxylate, Lauryl Glucoside, Xanthan Gum, Parfum [Fragrance], Lactic AcidSodium Sweet Almond Amphoacetate, Sodium Cocoyl Glutamate, Sodium Chloride, Vaccinium Macrocarpon Extract [Vaccinium Macrocarpon (Cranberry) Fruit Extract]*, Coco-Glucoside, Glyceryl Oleate, Sodium Benzoate, Hibiscus Sabdariffa Extract [Hibiscus Sabdariffa Flower Extract]*, Geraniol**, Malva Sylvestris Extract [Malva Sylvestris (Mallow) Flower Extract]*, Sorbic Acid, Hordeum Vulgare Extract*, Linalool**, Potassium Sorbate, Citric Acid
*Ingrédients issus de l'Agriculture Biologique 
**Constituants naturels du concentré aromatique

Conclusion : Encore un autre produit parfait pour prendre une douche ! C'est juste dommage de voir que quelques actifs sont sous dosés, car présents après le Sodium Benzoate, qui est un conservateur. A part ça, rien à redire. Mais, comme pour l'autre, je te recommande de l'utiliser pour ton corps, et de laisser ta vulve tranquille.
  • Nivéa Intimate Gel apaisant Toilette intime
Ce qu'en dit la marque : "La lotion nettoyante Intimate est spécialement développée pour la toilette intime quotidienne et pour vous apporter fraîcheur, protection et bien-être – même en période d’irritation ou de sécheresse de la peau. Cette lotion est idéale pour vous si votre zone intime est sensible ou sujette aux irritations ainsi que lorsque votre équilibre intime se modifie (à l’adolescence, en période de maternité ou de ménopause). Spécialement conçu pour un usage quotidien sous la douche, sans savon ni colorant. Ajusté au pH naturellement acide (4.6) de la zone intime."

INCI : Introuvable sur leur site.
AquaCocamidopropyl BetaineSodium Laureth SulfatePEG-7 Glyceryl Cocoate, Lactic Acid, Panthenol, Aloe Barbadensis Leaf Juice, Sodium Chloride, Glycerin, PEG-40 Hydrogenated Castor OilCitric AcidPEG-120 Methyl Glucose Dioleate, Sodium Benzoate, Sodium SalicylateBHT, Parfum.


Conclusion : Encore un produit qui fait la fête aux PEGs irritants et polluants, aux tensioactifs agressifs, et au BHT - un conservateur des plus décriés. Nivéa nous offre, une nouvelle fois, la preuve que pour eux seul le pognon compte. Les ingrédients pétrochimiques les moins chers et les plus stables sont utilisés, au mépris de la santé humaine et de l'environnement. Affligeant.
  • Puressentiel Hygiène intime Gel lavant douceur
Ce qu'en dit la marque : "Produit issu de l'aromathérapie - Huiles essentielles HEBBD (Huile Essentielle Botaniquement et Biochimiquement Définie). Aide à nettoyer et protéger, apaise et calme les muqueuses sensibles. Action rafraîchissante et hydratante. PH physiologique pour un usage quotidien. Hypoallergénique."

INCI : Trouvable sur leur site.
AquaGlycerin, Salvia Officinalis Leaf Water*, Rosa Damascena Flower Water*, Anthemis Nobilis Flower Water*Decyl Glucoside, Sodium Lauryl Glucose CarboxylateLauryl Glucoside, Caprylyl/Capryl GlucosideGlyceryl Oleate, Coco-GlucosideXanthan GumSodium Benzoate, Levulinic Acid, Chondrus Crispus ExtractSodium ChlorideChondrus Crispus PowderCitric Acid, Potassium Sorbate, Sodium Levulinate, Glucose, Sorbic Acid, Lavandula Angustifolia Oil*, Melaleuca Alternifolia Leaf Oil*, Aloe Barbadensis Leaf Juice Powder*Tocopherol, Hydrogenated Palm Glycerides CitrateSodium Hydroxide.
*ingrédients issus de l\'agriculture biologique

Conclusion : Ce produit est un très bon achat si tu veux prendre soin de ta peau. Je regrette 'juste' que le Sodium Benzoate, un conservateur, soit si haut dans la liste. Tous les actifs et ingrédients bio après lui sous sous dosés. Dommage. A part ça, c'est un très bon choix.
  • Rogé Cavaillès Soin toilette intime Mycolea
Ce qu'en dit la marque : "Dès les premières irritations, le Soin toilette intime Mycolea de Rogé Cavaillès aide à soulager les démangeaisons grâce à l’action apaisante du magnésium, du calendula et de l’extrait d’avoine. Grâce à son pH alcalin et à son complexe protéiné innovant, il nettoie en douceur les muqueuses irritées et contribue à limiter la prolifération des levures responsables des mycoses."

INCI : Introuvable sur leur site.
Aqua, PEG-80 Hydrogenated Glyceryl Palmate, Cocamidopropyl Betaine, Glycerin, PEG-120 Methyl Glucose Dioleate, Decyl Glucoside, Sodium Lauroyl Sarcosinate, Polysorbate 20, PEG-6 Caprylic (Capric Glycerides), Sodium Cocoyl Aminoacids, Potassium Thiocyanate, Lactoferrin, Lactoperoxidase, Calendula Officinalis Flower Extract, Glucose Oxidase, Potassium Aspartate, Parfum, Cocamide MEA, Glucose Pentaacetate, Caesalpina Spinosa Gum, Sarcosine, Triclosan, Propylene Glycol, Magnesium Aspartate, Imidazolidinyl Urea, Sodium Hydroxide, Tetrasodium EDTA, Potassium Sorbate, Sodium Benzoate.

Conclusion : Vu la longueur de cette liste, il va y avoir des problèmes. De fait, en 2è position, on a déjà du PEG ! Irritant, polluant, fixateur de métaux lourds... Heureusement que d'autres composants doux contrebalancent un chouïa cette déferlance de chimique ! A savoir que le Potassium Thiocyanate et le Potassium Aspartate sont des conservateurs, donc tous les composants après lui sont sous dosés. L'extrait de Calendula et d'autres actifs sont donc minoritaires face aux PEGs et autres Cocamide MEA. Sans compter le Triclosan, un conservateur terriblement mauvais qui forme des nitrosamines. Encore un produit - et une marque - à jeter.
  • Saforelle Mousse lavante ultra douce
Ce qu'en dit la marque : "Ce produit respecte et apaise les peaux très irritées. Spécialement formulé, la Mousse ultra douce nettoie en douceur et calme les irritations. Son pH alcalin doux est particulièrement adapté à un usage quotidien. Formulé sans parabens, sans colorants, sans phénoxyéthanol."

INCI : Introuvable sur leur site.
AquaCocamidopropyl BetaineCocamide Dea1.2 HexanediolCaprylyl GlycolStearamineOxide/Dimethyl SteramineArctium Lappa/Propylene GlycolSodium Cocoyl Amino AcidsSarcosinePotassium AspartatePEG-6 Caprylic/Capric Glyceride, Parfum (Fragrance), CitronellolCoumarinLinaloolOctoxynol-12&Polysorbate 20Lavandula Augustifolia Oil, Tetrasodium EDTASodium Hydroxide.

Conclusion : Malgré les ingrédients hydratants et apaisants, cette compo donne la part belle aux PEG et ses dérivés. De plus, le Cocamide DEA, en 3è position, est un formateur de nitrosamines et un agent très irritant ! Les PEGs et l'EDTA fixent les métaux lourds et sont donc mauvais pour la santé et l'environnement, sont des agents irritants et donnent des cancers... Bref, pas grand chose à sauver dans toute cette pétrochimie. Seuls quelques ingrédients sont d'origine végétale. Le Citronellol, Coumarin et Linalool, des composants odoriférants, ne sont pas mauvais lorsqu'ils ne sont pas séparés de leurs huiles essentielles. Ça a l'air d'être le cas ici, vu que le parfum n'est pas certifié naturel. Ces ingrédients sont donc potentiellement allergisants et irritants. Marque à oublier définitivement !
  • Saugella Antiseptique naturel
Ce qu'en dit la marque : "Saugella Antiseptique naturel soulage irritations et démangeaisons, pour retrouver rapidement et durablement un bien-être intime. Les extraits naturels de Thym, à l’action anti-bactérienne sélective, luttent efficacement contre les démangeaisons. Les extraits naturels de Sauge, aux vertus anti-prurigineuse et décongestionnante apaisent les irritations."

INCI : Introuvable sur leur site.
AquaTEA-Lauryl SulfateAmmonium Lauryl SulfatePropylene Glycol, Thymus Vulgaris, PEG-2 Stearate, Lac, Hydroxyethylcellulose, Hydrogenated Coconut OilLactic AcidGlycol Stearate, Salvia Officinalis, Sodium Methylparaben, 2-Oxoglutaric AcidCholesterol.

Conclusion : Saugella ou comment faire passer un produit très irritant, agressif et polluant pour un truc qui va te sauver les muqueuses. Le TEA-Lauryl Sulfate est un tensioactif très mauvais, qui forme des nitrosamines. Ensuite vient un tensioactif irritant et agressif, puis du PEG et des Parabens. C'est la fête. Sauve ton porte-monnaie, fuis ce produit !


Voilà, on a fait le tour. Pour en savoir plus sur le sujet, voici différents liens, qui m'ont aidée à écrire cet article, ou qui valent la peine d'être lus et vus :

Comment prendre soin de ta vulve (FR)
Dirty vag!nas - vidéo de Lacy Green (Anglais sous titré FR)
Le pH vaginal (Gyn&co FR)
10 Secret vagina facts (EN)
La flore bactérienne vaginale et le pH du vagin - Dr Aly Abbara (FR)
La vulve - Wikipédia (FR)
Le vagin - Wikipédia (FR)
Le Smegma - Wikipédia (FR)
10 faits étonnants sur le vagin - MadmoiZelle (FR)
50 Interesting facts about... Vaginas - Randomhistory (EN)